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LETTRES 1883-1887

Nous demeurons hors de la ville, à deux pas de la frontière du Luxembourg. Nous rentrions la semaine dernière par des clairs de lune magnifiques, nous avons vu faucher à 1 h. du matin sur fond de ciel vaguement étoile.

On voit ici, le dimanche, des pantalons rouges de Longwy qui ont passé la frontière. Je suis monté pour la première fois dans ma triste existence sur les petits chevaux de bois, et j’ai fait des prouesses à un tir.

À part cela, je fais des besognes concernant Berlin, et je songe aux tuiles qui vont bien pouvoir tomber sur ma tête à Paris.

Au revoir, mon cher Fénéon, au masque connu, et poignée de main.

Votre
Jules Laforgue.