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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

CXXI

À M. FÉLIX FÉNÉON

Arlon, mardi
[21 septembre 1886].
Mon cher Fénéon,

Est-ce que l’on parle toujours de la crise à Paris ? j’espère bien passer au travers. En attendant, je vais être obligé d’emprunter le logement de Kahn pour ma première semaine, lui étant recueilli par l’armée. Je suis content que ma petite amie « Andromède » vous ait charmé : elle est plus moderne que l’antique, et je me félicite de lui avoir fait un sort.

Le pianiste Ysaye a fait votre connaissance à la même occasion que moi chez Henry. Il vous envoie ses salutations et l’on se reverra sans doute à Paris où il rentre avec moi. C’est l’aîné qui se marie et va habiter Bruxelles.

Je suppose que vous ne connaissez pas Arlon.