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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

m’apprends que c’est plus grave et que la stigmatisation dans le Lutèce a été jugée nécessaire[1]. Pour un pauvre livre qui n’a pas encore paru, c’est raide ! Mais là où il n’y a nulle illusion d’importance publique ces attaques perdent leurs droits. Vanier ne m’a pas envoyé le journal. J’espère que tu seras assez gentil pour me l’envoyer. Je meurs d’envie de voir ça. Ne me fais pas languir ; j’en perds l’appétit.

Je ne voudrais pas t’embêter avec le dictionnaire anglais. J’en ai bien un ici pour lire à la bibliothèque, mais c’est que le 25 avril nous partons pour Bade, où j’aurai les revues anglaises, mais point de dictionnaire.

Je te demande en grâce de t’opposer absolument à la petite figure de Vanier, plutôt rien[2].

Au revoir. Quand changes-tu d’adresse ?

Ton
Laforgue.
  1. Le no 163 (8-15 mars 1885) de Lutèce avait publié de Laforgue la Complainte propitiatoire à l’Inconscient et la Complainte-placet de Faust fils. Au numéro suivant, deux poètes exprimèrent leur indignation : M. Georges Trouillot, avocat, par une lettre datée de Lons-le-Saunier, 9 mars, et M. Edmond Haraucourt, par un fragment de lettre enclavé dans un article anonyme, intitulé : Où ils vont.
  2. Aucune vignette éditoriale ne s’imprima sur la couverture des Complaintes, Laforgue réprouvait la marque habituelle de la maison Vanier : une Folie s’écartelant sur un livre ouvert.