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LETTRES 1881-1882
VIII
À SA SŒUR
Coblentz, Décembre 81, mercredi, minuit[1].
Ma chère Marie,
Enfin je respire, et puis songer à la foule de lettres qu’on attend de moi là-bas, en France. Et c’est à toi que j’écris la première.
Je suis arrivé hier au soir, mardi, à Coblentz (ici) à onze heures. J’aurais pu t’envoyer une dépêche, penses-tu. Ah ! oui, une dépêche, quand j’ai passé une nuit et une journée où le cœur me battait à se rompre.
Mais tout s’est très bien passé. Voici :
Commençons par le commencement.
Après un voyage confortable en première, rembourré, avec glaces, et chauffé, pris du café au lait
- ↑ Plus exactement nuit du mercredi 30 nov. au jeudi 1er déc.