Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/165

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
LETTRES 1881-1882

fait lire sur la sanguine et la pointe d’argent à vous dédié. C’est un des mieux. Mais que de mauvais vers !

J’ai entendu :

Le soleil, poignardant la rose de son glaive,
Enfiévrant les vitraux du mirage du rêve,
Les verse en mosaïque au pavé froid et nu.

Et celui sur le Baiser de Michel-Ange ? Ce Baiser est la chose la plus sublime que la planète ait encore produite en fait d’amour.

M. Bernstein vous a-t-il dit beaucoup de mal de moi ? Il m’en veut de lui avoir fait admirer deux ou trois pages des Fleurs du Mal.

Spleen, spleen, spleen…

Rien de nouveau sous le soleil.

Quand paraissent les Aveux de Bourget ?

Et Pot-Bouille ? Je l’ai lu en une journée de chemin de fer, de Berlin à Wiesbaden. Ce ne sera pas son chef-d’œuvre, n’est-ce pas ?

Votre
Jules Laforgue.