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LETTRES 1881-1882

XXXI

À Mme MULLEZER

[Berlin, avril 1882][1]
Chère Madame,

J’ai reçu votre lettre si courte. Je vous vois chantant, roucoulant, avec vos toilettes et vos bouquets, chantant de la musique de jeune. (Qu’entendez-vous par un jeune ? Moi, je suis un très vieux vieillard…)

Si vous chantiez, non dans un salon, mais devant une rampe, vous auriez de curieux effets de lumière et d’ombres satinées sur votre visage. Bravo pour vos succès.

Moi, je m’ennuie horriblement ; je vais descendre

  1. Cette lettre a été publiée par la Connaissance avec l’indication erronée, Coblentz, 1882, mars. Laforgue n’était jamais à Coblentz en mars ; l’impératrice n’y faisant des séjours qu’en juin et en novembre. Laforgue fait allusion dans cette lettre aux cloches de Pâques : Pâques en 1882 était le 9 avril et non en mars.