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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

lentes choses très coloristes, très nerveuses dans Nana, l’Assommoir et le Ventre de Paris. Conseillez-lui, cher poète, et ordonnez-lui d’illustrer à lui seul Thérèse Raquin ou un autre livre bien moderne.

Je n’ai vu qu’une fois Henry Cros.

Ici je tâche à ne pas trop oublier. Je vois des journalistes, des musiciens. Mais je suis très occupé ; de mémoire de lecteur, l’Impératrice n’avait jamais lu aussi assidûment. Je n’ose mettre cela sur le compte de mes attraits multiples, mais je suis très occupé.

Je serais très heureux, cher poète, mais n’en dites rien à Henry, si vous répondiez à ma lettre et si vous vouliez que nous échangions ainsi des bavardages hebdomadaires, ou tout au moins bimensuels.

Je vous serre affectueusement la main et j’attends une lettre bien charmante et bien spirituelle.

Jules Laforgue.

Pardonnez à l’orthographe probablement hétérodoxe de l’adresse.

P.-S. — Je vais vous dire ce que je dis à tous ceux