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contraire qu’il eut à ma première lecture. Que penser ? À travers ce conflit de jugements, il est bien difficile de reconnaître la vérité des émotions résultant du drame.

Vous, mon ami, qui êtes franc, loyal et vrai, ditesmoi ce qu’on en dit, sans réserve, quels sont les défauts qu’on me reproche, quels conseils dois-je suivre ? Soyez assez bon pour ne me rien cacher. Ne craignez pas de me blesser . Je crois que la bonne et saine sévérité fait toujours du bien. Au moment de remettre l’ouvrage sur le métier, éclairez-moi, je vous prie, sur les défauts réels, pour les corriger avant la lecture à la Comédie française* Soumet, Guiraud et les autres s’expliqueront mieux loin de moi, puisqu’ils n’auront pas peur de me désobliger.

Je compte sur votre affection, comme vous devez compter sur la mienne, si jamais vous en avez besoin. Je serai toujours prêt à tout faire pour l’intérêt de ce qui vous regarde.

Faites donc imprimer votre recueil et qu’il vienne me donner du plaisir pour longtemps.

Adieu, cher ami, personne ne vous aime plus que moi. Rendez-m’en un peu, s’il vous plaît ; mes respectueux hommages à Mme de Rességuier.

Tout à vous,

L. BELMONTET.