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tenir votre promesse au plus vite. Vous les avez si bien séduites par votre poésie enchanteresse qu’elles ne parlent que d’entendre vos vers. Elles font chorus avec tous ceux qui vous ont entendu. .le regrette de ne pas connaître le plan de votre grand poème et voudrais en demander quelques fragments à votre complaisance. C’est un sujet où vous écrirez avec votre âme inspirée, c’est là que vous achèverez d’illustrer votre beau nom. Le fonds, le merveilleux de la fatalité, la grandeur de la chute, le touchant du drame, tout est majestueux, tout vous convient parfaitement ; faites don à la France d’une noble composition qui lui reste. Vous le pouvez, vous avez un grand talent, de la poésie d’images, la chaleur du midi, l’enthousiasme du beau.

La veille de mon départ, mon noble ami, j’ai fait une lecture de la Fête sous Néron (135), chez Lefèvre (136). Il y avait Émile, Pichald, Victor, Alfred ; je ne sais ce qu’ils en pensent ; ils m’ont fait des observations, les unes bonnes, les autres toutes différentes, à mon avis. Mais, dans tout cela, pas de hautes raisons motivées. Quelques réflexions de goût, mais toujours des opinions systématiques, chacun selon son point de vue ; quelques plaisanteries que mes auditeurs jetaient de temps en temps, des allusions aux affaires du jour, les ont empêchés d’avoir ce calme grave qui doit bien écouter pour bien juger. Mon cinquième acte a eu l’effet tout