Page:Lafond - L Aube romantique.djvu/120

Cette page n’a pas encore été corrigée

Où l’histoire du monde est écrite en ruines ;
Sur tes monts glorieux, chaque arbre qui périt.
Chaque rocher miné, chaque urne qui tarit,
Chaque fleur que le soc brise sur une tombe,
De tes sacrés débris, chaque pierre qui tombe,
Au cœur des nations retentissent longtemps.
Comme un coup plus hardi, de l’audace du temps,
Quel que soit le destin que couvre l’avenir,
Rome, enveloppe-toi de ton grand souvenir !
Que t’importe où s’en vont l’empire et la victoire ?
Il n’est point d’avenir égal à ta mémoire (122) !

Je vous connais ; je sais que vous me saurez bon gré de ces citations ; mais ce n’est pas tout ; il faut m’en récompenser en nous envoyant bien vite, bien vite, les beaux vers que Delphine a eu le bonheur d’inspirer :

    Homère en la voyant, Homère… (123).

J’ai fait la faute de vous les rendre pour en obtenir une meilleure copie, c’est ma complaisance que nous déplorons tous les jours, car on n’a jamais rien fait de plus gracieux, de plus flatteur et nous serions très fières de nous parer ici de ce poétique hommage ; si vous pouvez l’accompagner de quelque autre chant de notre charmant troubadour, nous serions trop heureuses ; en remettant tout cela à M. Lourgeat, au ministère des Affaires étrangères, il nous le ferait parvenir par M. le duc de Laval (124), qui est parfait pour nous.