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II


L’épreuve fut telle de ma nouvelle vie, que le dortoir retrouvé chaque soir, me parut un asile où je goûtais le bonheur de n’avoir plus rien autour de moi, des cris et des bruits de la journée.

Dès le coucher, j’y pouvais connaître le calme, et m’y retrouver d’autant mieux que la présence silencieuse de mes camarades suffisait à me garder de toute crainte nocturne. Il nous fallait monter, le repas terminé, dès huit heures, et chaque élève se hâtait si bien à se dévêtir, que la plupart n’entendait point le coup lointain de l’horloge sonnant la demie sur la ville. Je m’endormais moins