Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Les jours ordinaires se suivaient sans différer entre eux, mais le Dimanche venait comme l’Époux attendu, dans la paix de notre semaine, et toute la maison se préparait à le recevoir.

Dès le vendredi, Maria, la femme du métayer Gentil, battait le linge au lavoir ; le lendemain, ses deux filles venaient aider Segonde qui, déjà, se multipliait. L’eau ruisselait sur les dalles de la cuisine ; les vitres étaient frottées mieux que des miroirs ; le cuivre des chaudrons, des chandeliers, l’étain des couvercles et des moules reprenaient tout leur éclat. On confiait le plancher de la petite salle et des chambres à une femme renommée pour le savoir rendre luisant. Un homme