Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Nous vous recommandons, ô mon Dieu, les âmes des fidèles défunts et, en particulier, celles des membres de notre famille qui nous ont devancés auprès de vous. Daignez abréger leurs épreuves, si elles ne jouissent pas encore de votre lumière ; n’ayez point mémoire des fautes où elles ont pu choir ; mais considérez la bonne volonté qu’elles eurent de vous suivre, et montrez-nous la même indulgence, à nous, vos serviteurs et vos servantes, qui vous prions dans le péché et l’attente quotidienne de la mort.

Ma tante se signa lentement et son baiser sur mon front fut plus grave. Segonde releva dans les angles de la cheminée les deux tronçons de la bûche brasillante, couvrit de cendre les tisons du foyer et, prenant la bougie qu’elle venait d’allumer, elle éclaira notre montée silencieuse vers les chambres.