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nostalgie où s’enfermait ma mère ; Segonde, silencieusement, se multipliait. Cependant, l’heure des vendanges était venue, et rien ne les pouvant retarder, l’animation qu’elles suscitèrent autour de la demeure pénétra jusqu’à nous pour nous ramener à la vie. À tout moment, Gentil ou Justin avaient affaire avec ma tante ; ils entraient dans la petite salle, leur béret à la main, l’air confus de troubler notre retraite, mais forts de la nécessité qui les amenait, et ma mère, seule quelquefois, se trouvait obligée de leur répondre et de prendre part à l’universelle activité. Elle comprit son devoir en voyant faiblir ma tante que les récents événements avaient épuisée ; elle se mit alors à la seconder raisonnablement ; mais l’austérité de son visage révélait que son cœur n’avait nulle part à la besogne, et se gardait tout entier au souvenir.

Rentrés dans notre appartement dès la fin du dîner, je la voyais s’agenouiller et répandre librement les larmes tout le jour con-