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Je ne revis mon père qu’à la lueur du cierge allumé près du lit où il reposait, dans la chambre de ma mère ; son visage était détendu et souriait, et semblait goûter une paix infinie. Ma mère fondait en larmes à son chevet et je me sentis moi-même étouffé par les sanglots. Frappée de désespoir, elle s’accablait de reproches et déplorait d’être descendue un instant près de nous. Ma tante bien vainement, tentait de raisonner notre peine et s’abandonnait aux pleurs au milieu de ses exhortations.

En peu de temps, la maison se trouva pleine de monde. Maria et ses filles occupaient la cuisine où Segonde se lamentait et