je demandai d’emporter. Sous la couverture étaient des romances copiées à l’encre violette ; je reconnus leurs paroles que ma mère chantait quelquefois, lorsque j’étais seul avec elle :
Tout le long, le long du ruisseau, |
et une autre encore que je préférais à celle-ci,
à cause du refrain :
Attendez qu’ici-bas |
Je montrai ces pages à ma tante qui sourit, acheva d’essuyer la cheminée, ferma la fenêtre et descendit avec moi.
Je feuilletai, le reste du jour, le gros livre un peu piqué et qui sentait la moisissure. Il donnait des gravures de mode où les dames portaient de larges jupes et de petits chapeaux ; des recettes, des modèles d’ouvrages, et encore un roman qu’il fallait suivre de semaine en semaine. Un rébus terminait chaque nu-