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M. Laurin n’avait pas cru devoir se présenter à l’examen de Licence ; il ne travaillait plus guère, devenait irritable, et Fortin qui recommençait à se mal tenir le lassait. Il arriva à cet élève de prononcer à mi-voix un mot très grossier, ce pour quoi M. Laurin l’appela à la chaire. Fortin jura n’avoir rien dit, et feignit ignorer de quelle faute on le voulait coupable. Le Directeur saisi de ce nouveau méfait, le condamna à rester au lit jusqu’à ce que la mémoire lui revînt, et qu’il se fût excusé de son insolence. L’Étude compta les jours. Fortin en laissa passer trois, et s’exécuta enfin avec tant de coléreuse fierté, que l’expulsion dut lui être annoncée pour la prochaine incartade. Il ne