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Peu de temps après, je fus surpris pendant une récréation de quatre heures, d’être appelé au parloir et d’y trouver ma mère. Elle m’enveloppa de ses bras. Mon père était de nouveau souffrant et l’on avait pensé que la campagne lui serait favorable. Il se trouvait à La Grangère où je devais le voir dès le jour suivant qui était un dimanche. Ma mère me pria de ne point amener de camarade, en me représentant combien un malade avait besoin de quiétude, et me recommanda, à ce propos, de me montrer raisonnable, afin que mon père retrouvât avec bonheur un enfant tout à fait sage. Je demeurai toute la soirée préoccupé de l’idée de revoir mon père, et, dans la crainte de ne pas lui manifester assez de joie,