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L’ÉLÈVE GILLES


I


Je m’appelle Jean Gilles. J’entrais dans ma onzième année, lorsqu’un matin d’hiver, ma mère décida de me conduire chez la grand’tante aux soins de qui l’on me confiait habituellement pour les vacances. J’y devais demeurer quelque temps ; une coqueluche qui s’achevait était le prétexte de ce séjour, à l’idée duquel j’aurais éprouvé bien de la joie, si je ne sais quoi dans sa brusque nouvelle, ne m’eût empêché de m’abandonner à ce sentiment.

Mon père ne parut pas au déjeuner ; j’appris qu’il se trouvait las et prenait du repos.