Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/141

Cette page a été validée par deux contributeurs.


Ma mère m’écrivait affectueusement, mais ses lettres reprenaient peu à peu le ton grave ; elle n’y parlait plus de sa promesse de venir avec mon père. L’ennui des vacances un instant apaisé me ressaisit, je me sentais seul au milieu même de mes camarades. J’enviais Florent et Mouque qui se promenaient ensemble dans les préaux, et s’asseyaient pour lire au même livre ; ils s’attendaient l’un l’autre au bas des pages, et leurs fronts se touchaient. Bereng et Terrouet, malgré leurs querelles, semblaient ne pouvoir vivre séparés ; les cinq ruraux partageaient leurs provisions au goûter, et les mêmes fautes se retrouvaient dans leurs devoirs faits ensemble. Je ne sais quel commerce