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On ne fermait plus, l’après-midi, la porte de notre classe, dont le soleil chauffait le seuil ; de ma place, j’apercevais les cours désertes, où les moineaux se roulaient dans la poussière, se poursuivaient, où des feuilles détachées tombaient en planant. Par moment, de la classe des tout petits, venait le bruit d’une lecture en chœur, que la maîtresse scandait à coups de règle sur la chaire :

L’En-fant mé-chant
L’É-tang char-mant,
.......
Luce-Russe-Puce…


ou encore une chanson que j’avais fini par retenir :

Vole, vole, petite mouche,
Sur ma main ne te pose pas ;