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il attendait le sommeil qui ne tardait pas à le venir prendre. Pendant ce temps, je me déshabillais moi-même sans rapidité, ne sachant pas dépouiller d’un seul coup caleçons, bas et culotte, et aussi parce qu’avant de retirer ma chemise, je m’assurais que mon scapulaire fût bien dissimulé.

Le réveil nous était signifié, dès six heures, par la cloche de la cour, longuement sonnée. Un peu avant, M. Laurin laissait l’alcôve dans laquelle nous l’entendions quelquefois s’habiller, et faisait les cent pas dans le dortoir où l’habitude, le jour naissant et le dernier passage du veilleur nous réveillaient à peu près tous ; il frappait trois coups au premier appel de la cloche, et, aussitôt, chacun bondissait de son lit pour passer sa culotte et courir prendre place au lavabo près duquel le nombre insuffisant des robinets forçait les moins prompts à l’attente. Mon retard était le même qu’au coucher ; j’en profitais pour regarder, sous la buée des vitres qu’il était défendu d’essuyer, le ciel s’éclairer au