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Pâques approchait ; la sortie était fixée à la veille des Rameaux. Chacun de nous possédait un calendrier de poche où il biffait, un à un, les jours qui nous séparaient encore des vacances. On ne calculait plus seulement leur nombre, mais celui des heures et des minutes, sans tomber d’accord sur le résultat. Des feuilles circulèrent où nous dûmes inscrire l’heure du départ, le but du voyage et le moyen de locomotion nécessaire à celui-ci. Rupert, fils d’un propriétaire des environs, partait seul et à pied ; Florent, originaire d’une commune voisine, s’en allait avec le groupe des ruraux qu’une même voiture venait quérir. Calvat et Méjean prenaient, avec quelques autres, le chemin de fer du