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lui rappelaient notre journée à la Grangère.

Je retrouvais, ces jours-là, l’accueil de la maison au crépuscule, lorsque devenait hostile le jardin où je m’attardais ; la lampe s’allumait, le feu brillait encore, et son reflet dansait aux panneaux du bahut. J’avais obtenu par faveur de prolonger jusqu’au lundi matin mes sorties ; je savais que le sommeil seul finirait ma soirée, et que toute la nuit me séparait du départ. Les heures passaient doucement battues par l’horloge dans sa gaine, le livre était beau, le repas tranquille, et je me souvenais alors de ma prière.