Page:Lafon - L’Élève Gilles, 1912.pdf/106

Cette page a été validée par deux contributeurs.

lot allait de trouvaille en trouvaille, comme si la route eût été semée d’un trésor sur lequel les autres passaient en traînant les pieds. Devant nous, marchaient Bereng et Terrouet, chacun parlant haut au sein d’un groupe et cherchant à s’intéresser mutuellement. Les Moyens que Rupert et le grand Charlot escortaient, menaient la colonne ; ils allaient si vite qu’il fallait leur crier d’arrêter, plusieurs fois par promenade. Durant l’une d’elles, ils tentèrent d’allumer des cigarettes, mais la fumée les trahit, et M. Laurin nous contraignit à faire halte pour les tancer sévérement.

L’itinéraire fixé d’avance nous ramenait au Collège dès le crépuscule. Les premières lueurs naissaient aux fenêtres de la petite ville ; les promeneurs regagnaient le foyer, nous rentrions aussi. Il fallait rapidement reprendre au dortoir les vêtements ordinaires ; le goûter nous attendait dans la cour silencieuse ; les études ouvertes commençaient de s’allumer.