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Pour en finir avec une abondance de citations dont l’auteur s’excuse, mais qui était nécessaire pour dégager et mettre en relief la pensée des grands écrivains latins et des plus profonds économistes de la propriété, nous terminerons ce chapitre par cette conclusion de l’un de ces derniers : « Latifundia perdidere Italiam ; la décadence irrémédiable de l’empire romain justifie ce mot, qui retentit à travers les siècles comme un avertissement pour les sociétés modernes. La révolution française et les récentes législations du continent se sont inspirées de l’esprit qui a dicté les lois liciniennes et celles des Gracques : ils ont voulu créer un peuple de propriétaires ; tel avait été l’effet des communautés primitives. Aujourd’hui, en présence du mouvement démocratique qui nous entraîne et des tendances égalitaires qui agitent les classes laborieuses, le seul moyen de prévenir des catastrophes et de sauver la liberté, c’est de chercher une organisation qui fasse arriver à la propriété rurale ou industrielle tous les citoyens propres au travail. »

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