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comprenait 20,066,244 personnes, dont 9,776,259 du sexe masculin et 10,289,965 du sexe féminin. Si l’on déduit ce qui est trop vieux ou trop jeune pour travailler, les femmes, les adolescents et les enfants improductifs, puis les professions idéologiques telles que gouvernants, police, clergé, magistrature, armée, prostitution, arts, sciences, etc., ensuite les gens exclusivement occupés à manger le travail d’autrui, sous forme de rente foncière, d’intérêt, de dividendes, etc…, il reste en gros huit millions d’individus des deux sexes et de tout âge, y compris les capitalistes fonctionnant dans la production, le commerce, la finance, etc… Sur ces huit millions, on compte :

Travailleurs agricoles (y compris les bergers, les valets et les filles de ferme habitant chez les fermiers) 1,098,261
Ouvriers des fabriques de coton, de laine, de chanvre, de lin, de soie, de tricotage 642,607
Ouvriers des mines de charbon et de métal 565,835
Ouvriers métallurgiques (hauts fourneaux, laminoirs, etc.) 396,998
Classe domestique 1,208,648

« Si nous additionnons les travailleurs des fabriques textiles et ceux des mines de charbon et de métal, nous obtenons le chiffre de 1,208,442 ; si nous additionnons les premiers et ceux de toutes les usines métallurgiques, nous avons un total de 1,039,605 personnes ; c’est-à-dire chaque fois un nombre plus petit que celui des esclaves domes-