intellectuelle, que le paon l’est à sa femelle en plumage ornemental ». (Descent of man — Sexual selection, viii et xix.)
Mais les défauts aussi bien que les qualités se transmettent d’un sexe à l’autre : si la femme a bénéficié du progrès cérébral de l’homme, celui-ci à son tour a été retardé dans son développement par le ralentissement du développement du cerveau de la femme, produit par la réduction au plus petit minimum d’activité intellectuelle, à laquelle il l’a condamnée. Les éleveurs qui recherchent des produits de premier choix sont aussi soucieux d’avoir des femelles que des mâles irréprochables ; les amateurs de combat de coqs attachent autant d’importance à la sélection des poules qu’à celle des coqs, ils ne reproduisent que de celles qui sont armées d’ergots et qui ont l’humeur batailleuse. On peut dire que l’humanité depuis qu’elle est sortie du communisme du clan pour vivre sous le régime de la propriété privée, ne s’est développée que par les efforts d'un seul sexe et que son évolution a été ralentie par les retards apportés par l’autre sexe. L’homme en privant systématiquement la femme des moyens de développement matériel et intellectuel, en a fait une force ralentissante du progrès humain.
En effet si on étudie et compare les différentes périodes de la sauvagerie et de la barbarie, on ne peut s’empêcher de constater de continus et remarquables progrès de la mentalité humaine, parce que femmes et hommes exerçant librement leurs facultés corporelles et intellectuelles concourent également à l’évolution de l’espèce ; laquelle se ralentit dès que l’humanité entre dans la période de la civilisation et de la propriété privée, parce que alors la femme, gênée et entravée dans son