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orientales, se fit chanoine régulier de la congrégation du Sauveur, et devint garde de la bibliothèque apostolique, puis évêque de Chisamo dans l’île de Candie. Il mourut en 1550. On a de lui des Notes sur le Pentateuque, des Commentaires sur 47 psaumes, et d’autres ouvrages imprimés à Venise, 1591, en 3 vol. in-fol.

STEVART (Pierre), savant et laborieux professeur à Ingolstadt, ensuite chanoine de Saint-Lambert à Liège, dont il était natif, mourut en 1621, à 71 ans. Il a commenté la plupart des Épîtres de saint Paul, en 10 vol. in-4o, et fait l’Apologie des jésuites, 1593, in-4o.

STÉVIN (Simon), célèbre mathématicien, natif de Bruges, fut maître de mathématiques du prince Maurice de Nassau, et intendant des digues de Hollande. On dit qu’il fut l’inventeur des chariots à voiles, dont on s’est quelquefois servi en Hollande. Il s’appliqua surtout à la mécanique et à l’hydraulique, et fit plusieurs découvertes utiles. Il mourut en 1633. On a de lui un Traité de statique curieux et estimé, des Problèmes géométriques, des mémoires mathématiques, un traité De portuum investigandorum ratione, et un grand nombre d’autres ouvrages en flamand, qui ont été traduits en latin par Snellius, et imprimés en 2 vol. in-fol.

STEYAERT (Martin), célèbre docteur de Louvain, se rendit habile dans les langues et dans les sciences, et surtout dans la théologie. Il fut député à Rome par la faculté de Louvain en 1675, et y contribua beaucoup à faire censurer par le pape Innocent XI 65 propositions de morale relâchée. Il devint ensuite recteur de l’université de Louvain, président du collège de Baius, puis du grand collége, censeur des livres, chanoine et doyen de Saint-Pierre de Louvain, professeur royal en théologie, vicaire apostolique de Bois-le-Duc, commissaire apostolique et official de tout le diocèse de Louvain, et conservateur de l’université. Tous ces emplois ne l’empêchèrent pas de donner au public plusieurs écrits de morale et de controverse, dont les principaux sont 1o Theologia moralis reformata ; 2o des Position sur l’infaillibilité du pape, en latin, point estimées ; 3o Avis à M. l’archevêque de Cambrai, etc. 4o Aphorismes théologiques. C’est contre ces deux derniers ouvrages que M. Arnauld a fait les Steyardes, sous le titre de Difficultés proposées à M. Steyaert ; 5o un petit écrit contre Jansenius, réfuté par M. Nicole, dans son écrit qui a pour titre Disquisitio, etc. Il mourut le 17 avril 1701, à 54 ans.

STIFELS, Stifelius (Michel), ministre protestant et habile mathématicien, natif d’Eslingen, est auteur d’une Arithmétique, où l’algèbre est expliquée d’une manière claire et par une méthode facile. Il voulut aussi faire le prophète, et prédit que la fin du monde arriverait le 3 octobre 1533, à 10 heures du matin ; mais il vécut assez pour être témoin lui-même de la vanité de sa prédiction, car il ne mourut qu’en 1567, à Iène, à 80 ans.

STIGÉLIUS (Jean), poète latin du 16e siècle, natif de Gotha en Thuringe, dont on a plusieurs pièces de poésie, et dont on estime surtout les élégies, 1604, in-8o ; ses Églogues, 1546, in-8o. Il mourut le 21 février 1562, à 47 ans.

STIGLIANI (Thomas), poète italien et chevalier de Malte, natif de Matera dans la Basilicate, est auteur du Chansonnier, Venise, 1601 et 1605 ; d’un poëme du Nouveau-Monde, Rome, 1628 ; de Polyphème, pastorale, et de divers autres ouvrages en vers. Il mourut sous le pontificat d’Urbain VIII.

STILICON, Vandale, et général de l’empereur Théodose-le-Grand, épousa Serène, nièce de ce prince, fille de son frère. Quelque temps après, Théodose le fit tuteur de son fils Honorius. Comme Stilicon avait beaucoup de courage et d’expérience, tout prospéra entre ses mains, jusqu’à ce que l’ambition le perdit. Il défit les Goths dans la Ligurie, vers 402, et Alaric, qui depuis 30 ans avait ravagé la Thrace, la Grèce et les provinces de l’Illyrie, fut contraint de fuir ; mais Stilicon, pouvant empêcher Alaric de se sauver en le tenant assiégé de toutes parts, fit une secrète alliance avec lui et le laissa échapper, jugeant la guerre nécessaire pour conserver son crédit et son autorité. Quelque temps après il