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en allant à Rome pour les affaires de son ordre. On a de lui un Traité des tonsures et des couronnes, Douai, 1625, in-8o, et d’autres ouvrages.

STENON II, roi de Suède, succéda à Suenton son père en 1512. Ayant voulu établir une monarchie absolue dans la Suède, il souleva contre lui une grande partie de ses sujets qui appelèrent à leur secours Christiern II, roi de Danemarck. Après divers succès, Stenon fut blessé dans un combat, et mourut de sa blessure trois jours après en 1520. Après sa mort Christiern se rendit maître de la Suède.

STENON (Nicolas), naquit à Compenhague le 10 janvier 1638, d’un père luthérien, qui était orfèvre de Christiern IV, roi de Danemarck. Il devint médecin de Ferdinand II, grand-duc de Toscane, puis précepteur du fils de Cosme III. Ayant lu alors les livres catholiques, il abjura l’hérésie luthérienne en 1669. Il embrassa l’état ecclésiastique en 1677, et Innocent XI le sacra évêque de Titiopolis dans l’Isaurie, sous le patriarchat d’Antioche. Peu de temps après, Jean Frédéric, duc d’Hanovre, prince de Brunswick, ayant abjuré le luthéranisme, appela auprès de lui M. Stenon, auquel le pape donna le titre de vicaire apostolique dans tout le nord. Ce prince étant mort, son successeur, qui était luthérien, obligea l’évêque de Titiopolis de sortir de ses états. Il continua de faire des missions en Allemagne, et mourut à Schwerin, capitale du Meckelbourg, le 25 novembre 1686, à 48 ans. On a de lui un excellent Discours sur l’anatomie du cerveau, Leyde, 1683, in-12, et d’autres savans ouvrages. M. Winslow, son petit-neveu, et célèbre anatomiste, a soutenu avec gloire la réputation de ce savant homme.

STENTOR, capitaine grec, qui se trouva au fameux siège de Troie, et qui, selon Homère, avait une voix aussi forte que celles de cinquante hommes, d’où est venu le proverbe : Il a une voix de Stentor.

STÉPHANO, fameux peintre du 14e siècle, était de Florence. Il fut disciple du Giotto, et le surpassa, surtout dans la perspective. Il travailla à Florence, à Pise et à Assise, et mourut vers 1350, à 49 ans.

STÉPHANUS. Voyez Étienne.

STÉPHONiUS (Bernardin), jésuite italien, et bon poète latin, mort le 8 décembre 1620, à 94 ans, dont on estime surtout trois tragédies, savoir : Crispe, Symphorose, et Flavie, in-12 ; Orationes, in-16.

STEPNEY (Georges), poète anglais, homme d’état, naquit à Londres en 1663. D’abord il fut attaché aux torys et à l’intérêt de Jacques II ; mais après la révolution il suivit un autre parti. Le roi Guillaume le chargea de différentes commissions en qualité d’envoyé auprès de plusieurs princes d’Allemagne et dans les Pays-Bas. Il est mort à Chelsea en 1707 et est enterré à Westminster. On trouve ses poésies dans la collection des petits poètes, 2 vol. in-12. Parmi ses œuvres politiques on distingue Essai sur l’intérét présent d’Angleterre, 1701, etc. Les uns et les autres sont l’ouvrage d’un homme qui sequitur fortunam semper et odit damnatos.

STERN (Laurent), né à Clomwel, dans l’Irlande méridionale, le 24 novembre 1713, d’un officier, et arrière-petit-fils d’un archevêque, avait un oncle prébendier dans la cathédrale de Dublin. Ces circonstances lui procurèrent des relations parmi le clergé, et on le destina à l’état ecclésiastique. Quoiqu’il eût déployé des talens a l’université de Cambridge, où il étudiait ; quoique la gaité de son caractère, la vivacité de son génie, les saillies de son esprit, la tournure de ses idées annonçassent de quoi il était capable, il vécut assez long-temps ignoré à Sutton, dans la forêt de Gastres, avec le simple revenu de son vicariat. Un pamphlet qu’il fit contre un simoniaque, qui avait assuré les revenus de son bénéfice à sa femme et à son fils, en fit craindre d’autres au bénéficier ; et pour faire taire Stern, le bénéficier résigna son bénéfice à un ami de Stern ; ce qui lui valut une prébende à Yorck. Lorsqu’il voulut faire imprimer les deux premiers volumes de son Tristram Shandy, personne ne voulut s’en charger ; enfin un libraire d’Yorck lui en donna à peine ce que le papier et la transcription lui avait coûté : mais l’ouvrage fut enlevé avec une telle rapidité qu’on lui offrit mille guinées pour avoir la permission d’en faire une se-