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STADIUS (Jean), célèbre mathématicien du 16e siècle, né à Loenhout dans le Brabant en 1527, et mort à Paris en 1579, a composé des Éphémérides, Cologne, 1560, in-4o, et plusieurs ouvrages sur l’astrologie judiciaire, dans lesquels on voit qu’il était infatué de cette vaine science.

STAFFORT (Arundel, vicomte de), fut accusé par Oates d’avoir voulu attenter à la vie du roi. Deux témoins jurèrent qu’il avait voulu les engager à le tuer. Quelque absurde et peu vraisemblable que fut cette accusation, Staffort était catholique ; et, avec la déposition de deux témoins, les lois d’Angleterre, si célébrées en France, autorisaient à le condamner ; il le fut le 3 novembre 1680, et décapité à la Tour le 29 décembre suivant, à 68 ans, protestant de son innocence dont les spectateurs étaient persuadés. Voyez Oates.

STAHL (Georges-Ernest), né en Franconie en 1660, fut le premier professeur de médecine de l’université de Hall, lors de sa fondation en 1694. Il fut appelé à Berlin en 1716, et il fut médecin du roi jusqu’à sa mort, arrivée en 1734, à 75 ans. Stahl est un de ceux qui ont le plus contribué à perfectionner la chimie. Il a écrit sur presque toutes les parties de cette science ; et tous ses ouvrages, dont les uns sont en allemand, et les autres en latin, sont généralement estimés. Son principal ouvrage est Theoria medica vera. Hall, 1708, in-4o. Il a donné depuis Opusculum chimico-physico-medicum, 1715, in-4o ; des Observations chimiques, Berlin, 1731, in-8o.

STAMPART (François), peintre, né à Anvers en 1675, s’adonna au portrait y comme plus lucratif que les autres genres. Il fut peintre du cabinet des empereurs Charles VI et François Ier, et mourut à Vienne en 1750.

STANDONHC (Jean), pieux et célèbre docteur de la maison et société de Sorbonne, naquit à Malines en 1443, de parens pauvres. Après avoir étudié à Goude, il vint achever ses études à Paris, où il devint maître d’étude, ensuite régent dans le collège de Sainte-Barbe, puis principal du collège de Montaigu, dont il fut regardé comme le second fondateur ; il y introduisit des réglemens, et un genre de vie très-austère ; ce qui n’a pas empêché qu’ils n’aient été observés jusqu’ici en grande partie. Standonhc fut dans la suite recteur de l’université de Paris, et se rendit célèbre par ses prédications ; mais ayant parlé avec trop de liberté sur la répudiation de la reine Jeanne, femme du roi Louis XII, il fut exilé du royaume pour deux ans. Il se retira alors à Cambrai, où l’évêque, allant partir pour l’Espagne, le fit son vicaire spécial pour tout le diocèse. Standonhc revint à Paris, après le temps de son exil, par la protection de l’amiral. Il continua de faire fleurir la piété et l’étude dans le collège de Montaigu, et y mourut le 5 février 1604. Standonhc avait formé un projet digne de son amour pour le bien public et de son zèle pour la religion ; c’était d’instituer une société ou congrégation pour aller dans toutes les parties du monde instruire la jeunesse, et annoncer les vérités de la religion et la morale de l’Évangile. Il forma son plan sur celui que Jésus-Christ avait formé lui-même pour l’établissement de l’Église. Chaque maison de sa congrégation devait être composée d’un ministre, de douze maîtres, et de soixante-douze disciples. Les disciples ne faisaient que des vœux simples, mais les maîtres faisaient des vœux plus étendus, et le père, c’est-à-dire le général de cette congrégation, devait avoir une autorité absolue. Il fit approuver cette congrégation à Rome le 23 février 1501, et par Étienne Poncher le 13 janvier 1502. Il se livra ensuite tout entier au gouvernement de cette congrégation dont il fut le premier général, et le collège de Montaigu la première maison. Il établit une seconde maison de son institut à Malines, lieu de sa naissance, une troisième à Valenciennes, et une quatrième à Louvain. Il soumit ces quatre maisons à celle de Montaigu. Sa congrégation devint de plus en plus florissante tant qu’il vécut ; mais Noël Béda qui lui succéda, et Tempête qui succéda à Béda, étant des esprits turbulens, brouillons et factieux, la troublèrent de telle sorte, qu’en 1528 quelques-uns de ceux qui s’étaient soumis à sa congrégation prirent la résolution de