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inscriptions et des médailles ; 6o Recherches des antiquités de Lyon, in-8o. Bevenda Asiatica seu de caffe, Lipsiæ, 1705, in-4o, etc.

SPONDE (Henri de), naquit à Mauléon-de-Soule, bourg de Gascogne, le 6 janvier 1568. Il eut pour parrain Henri de Bourbon (depuis roi sous le nom de Henri IV), et fut élevé dans le calvinisme par son père qui était secrétaire de Jeanne, reine de Navarre. Il se rendit habile dans les langues grecque et latine et dans le droit canon et civil, et devint maître des requêtes. Dans la suite, le lecture des livres de controverse du cardinal du Perron et de Bellarmin lui ayant fait ouvrir les yeux, il abjura le calvinisme en 1595. Il accompagna à Rome le cardinal de Sourdis ; puis, ayant embrassé l’état ecclésiastique, il fut nommé évêque de Pamiers en 1626. Il fit de grands biens dans son diocèse, et mourut à Toulouse, le 18 mai 1643, à 75 ans. Son principal ouvrage est l’Abrégé des annales de Baronius, 2 vol. in-fol., et la continuation qu’il a faite de ces Annales, jusqu’à l’an 1640, 3 vol. in-fol. Pour rendre cet ouvrage plus parfait, il y ajouta les Annales sacrées de l’Ancien Testament, jusqu’à Jésus-Christ, in-fol. Cette addition n’est proprement qu’un abrégé des Annales de Torniel. On a encore de Sponde un livre De Cemæteriis sacris, 1638, in-4o, et des Ordonnances synodales. La meilleure édition des œuvres de Sponde est celle de La Noue, à Paris, 1639, en 6 vol. in-fol. Pierre Frizon, docteur de Sorbonne, a écrit sa Vie.

SPONDE (Jean de), frère du précédent, abjura aussi le calvinisme, et mourut le 18 mars 1595. C’est ce dernier qui a fait d’assez mauvais Commentaires sur Homère, 1606, in-fol, et une Réponse au Traité de Bèze sur les marques de l’Église, Bordeaux, 1595, in-8o.

SPOTSWOOD (Jean), célèbre archevêque de Saint-André en Écosse, naquit en 1565, d’une noble et ancienne famille, qui avait rang et séance parmi les pairs du royaume. Il fit ses études à Glascow, et suivit, en qualité de chapelain, Louis, duc de Lenox, dans son ambassade auprès de Henri IV, roi de France. Jacques Ier, roi d’Angleterre, eut une estime particulière pour Spotswood. Il le nomma archevêque de Glascow, et lui donna une place dans son conseil privé d’Écosse. Il fut ensuite aumônier de la reine, archevêque de Saint-André, et primat de toute l’Écosse. Il couronna Charles Ier en 1633, fut son lord chancelier, et mourut en Angleterre en 1639, à 74 ans. On a de lui une Histoire ecclésiastique d’Écosse, depuis l’an 203 de Jésus-Christ jusqu’en 1624, en anglais, Londres, 1655, in-fol.

SPRANGER (Barthélemi), célèbre peintre du 16e siècle, natif d’Anvers, se fit admirer à Rome, et fut en grande estime à la cour des empereurs Maximilien II et Rodolphe II. Il mourut dans un âge très-avancé, après l’an 1582. Il avait une légèreté de main singulière. Sa touche est hardie et gracieuse. Son défaut est de n’avoir pas toujours consulté la nature.

SPRAT (Thomas), évêque de Rochester, et célèbre écrivain et poète anglais, était fils d’un ministre de la province de Devon, et naquit en 1636. Il fut élevé à Oxford, devint l’un des premiers membres de la société Royale de Londres, chapelain du Georges de Buckingham, puis chapelain au roi Charles II, prébendaire de Westminster, et enfin évêque de Rochester en 1684. Il s’acquit une grande réputation par ses écrits tant en prose qu’en vers, et par sa capacité dans les affaires, et mourut d’apoplexie le 31 mai 1713. Tous ses ouvrages sont très-bien écrits en anglais. On estime surtout son Histoire de la société royale de Londres, dont on a une mauvaise traduction française, imprimée à Genève en 1669, in-8o. Il était ami intime du poète Gowley ; et il eut pour successeur François Atterbury, dont nous avons parlé à l’article Atterbury.

SQUARCIALUPUS. Voyez Simonius (Simon).

SQUIRE (Samuel), théologien anglais, fils d’un apothicaire, était né à Warminster en 1714. Après avoir possédé plusieurs bénéfices, il devint évêque de Saint-David, associé des Antiquaires, et mourut le 7 mai 1766, laissant deux enfans et une veuve. Ses ouvrages sont : Recherches sur la constitution d’Angleterre ; Défense de l’histoire des anciens Hébreux ; Essais sur