poésie le 11 juillet 1728. La société de son collège, pour récompenser son mérite, le nomma recteur du grand Horwood en 1742. Il publia en 1747, in-folio, Polymetis, ou Recherches sur les beautés des poètes latins et autres anciens écrivains. La troisième édition a été faite en 1774, et l’abrégé a été souvent réimprimé. Criton, ou Dialogue sur la beauté, a paru en 1752, in-8o ; Remarques sur Virgile, en 1767, in-4o. Le 20 août 1768, M. Spence se noya dans le canal du jardin de Byfleet, en Surrey.
SPENCER (Edmon), poète anglais, natif de Londres, fut élevé à Cambridge, et devint très-savant. La reine Elisabeth fut si charmée d’une pièce qu’il lui présenta, qu’elle lui fit donner 100 livres sterling en présent. Spencer fut ensuite secrétaire du lord Grey, député en Irlande ; mais quoique cette place fût très-lucrative, il ne s’y enrichit pas. Il mourut en 1598. Celle de ses pièces qu’on estime le plus est intitulée La reine des fées.
SPENCER (Jean), savant théologien anglais, naquit en 1630. Il devint maître du collège du corps de Christ, et doyen d’Ely, et mourut le 27 mai 1693, à 63 ans. On a de lui un Discours en anglais sur les prodiges et la vanité des songes ; un Traité sur les prophéties vulgaires, et un savant ouvrage sur les lois des Hébreux et les raisons de ces lois, et plusieurs autres écrits, imprimés à Cambridge en 1727, en 2 vol. in-fol. Il ne faut pas le confondre avec Guillaume Spencer, natif de Cambridge, et membre du collége de la Trinité, dont on a une bonne édition grecque et latine de l’ouvrage d’Origène contre Celse, et de la Philocalie, avec des notes, etc.
SPÉRATUS (Paul), savant théologien luthérien, né le 13 décembre 1484, d’une noble et ancienne famille de Souabe, prêcha le luthéranisme à Saltzbourg, à Vienne en Autriche et en plusieurs autres villes d’Allemagne. Ayant voulu faire la même chose en Moravie, il fut mis en prison par l’évêque d’Olmutz, d’où s’étant échappé en 1524, il se retira à Wittemberg chez Luther. Cet hérésiaraue l’envoya en Prusse, où il fut élevé a l’épiscopat de Poméranie, et où il mourut le 17 septembre 1554, à 70 ans. On a de lui plusieurs ouvrages, entre autres des Cantiques très-estimés, que l’on chante dans les églises luthériennes. Parmi ces cantiques celui qui roule sur la justification du pécheur est regardé comme un chef-d’œuvre par les protestans.
SPERLING (Jean), habile philosophe du 17e siècle, né à Zeuchfeld en Thuringe le 12 juillet 1603, enseigna la physique avec beaucoup de réputation à Wittemberg, où il mourut en 1658. On a de lui plusieurs bons ouvrages, dont les principaux sont 1o Institutiones physicæ ; 2o Anthropologia physica, etc. Il y a eu plusieurs autres savans nommés Sperling.
SPERON, SPERONI, célèbre écrivain italien, naquit à Padoue en 1500, et y enseigna la philosophie à l’âge de 24 ans. Il se fit estimer du public par sa vertu, par la beauté de son génie, par son éloquence et par son érudition. Il mourut en 1588, à 88 ans. Ses principaux ouvrages sont ses Dialogues, en italien, Venise, 1596, in-8o, en français, par Cl. Gruget, 1551, in-8o ; sa tragédie intitulée Canace, 1597, in-4o ; ses Discours, 1596, in-4o ; celui de la préséance des princes, en italien, 1698, in-4o ; des Lettres, 1606, in-12. On dit qu’étant à Rome, et quelques cardinaux lui ayant demandé quel était le sens de ces lettres, gravées sur la porte du palais du pape, M. CCC. LX. Il répondit : Multi cæci cardinales creârunt Leonem decimum, parce que Léon était encore jeune lorsqu’il fut élevé sur le saint Siège ; mais cette plaisanterie a l’air d’une fable.
SPEUSIPPE, fameux philosophe grec, natif d’Athènes, était neveu de Platon, du côté maternel, et lui succéda. Il vivait vers 347 avant J.-C. Il déshonora le titre de philosophe par son avarice, ses emportemens et ses débauches.
SPIELMAN (Jacques Reinhold), né à Strasbourg en avril 1722, d’un apothicaire, fut apothicaire lui-même. Sa célébrité lui mérita la confiance et l’estime de ses concitoyens, qui, cherchant à reconnaître les services qu’il leur rendait, lui donnèrent la chaire de poésie en attendant qu’ils pussent lui donner celle de chimie qu’il eut en effet trois ans après, en 1759. Il s’était fait recevoir docteur en médecine ; l’a-