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fils. On a de lui une Histoire ecclésiastique, et plusieurs autres savans ouvrages, recueillis et imprimés à Leyde, 1701 et 1703, en 3 vol. in-fol. en latin.

SPANHEIM (Ézéchiel), frère aîné du précédent, naquit à Genève en 1629. Charles-Louis, électeur palatin, l’appela à sa cour, quoiqu’il n’eût que vingt-cinq ans, pour être gouverneur du prince électoral Charles son fils unique. Spanheim remplit cette place avec beaucoup de succès, de prudence et de capacité. Il employa en même temps ses heures de loisir à se perfectionner dans la connaissance du grec et du latin, et à lire avec soin tous les ouvrages qui pouvaient le rendre habile dans le droit public d’Allemagne. Il fut ensuite envoyé dans les cours des princes d’Italie pour observer les intrigues des électeurs catholiques en ces cours. Il profita de ces divers voyages pour acquérir la connaissance des médailles et des antiquités. De retour à Heidelberg en 1665, l’électeur palatin l’employa en diverses négociations importantes dans les cours étrangères. Il passa au service de l’électeur de Brandebourg, du consentement de l’électeur palatin, en 1679, et fut envoyé en France l’année suivante en qualité d’envoyé extraordinaire. Il retourna à Berlin en 1689, et il y tint la place d’un des ministres d’état. Après la paix de Riswickh en 1697, il fut renvoyé en France où il demeura jusqu’en 1701. De là il passa en Hollande, puis en Angleterre, en qualité d’ambassadeur auprès de la reine Anne. C’est vers ce temps-là que l’électeur de Brandebourg, qui avait pris le titre de roi de Prusse, lui donna la qualité de baron. Il mourut à Londres le 25 novembre 1710, à 81 ans, laissant une fille. On a de lui plusieurs savans ouvrages qui sont très-estimés, et dont les principaux sont : 1o De præstantiâ et usu numismatum antiquorum, Leyde, 1706, et Amsterdam, 1717, 2 vol. in-fol. ; 2o plusieurs Lettres et Dissertations sur diverses médailles rares et curieuses ; 3o une Préface et des Notes savantes dans l’édition des œuvres de l’empereur Julien, à Leipsick, en 1696, in-fol. ; 4o la traduction des Césars, avec des notes, Amsterdam, 1718, in-4o, etc. Sa capacité et son exactitude dans les négociations importantes dont il fut chargé, et la science profonde qu’il fait paraître dans tous ses ouvrages, ont fait dire de lui qu’il s’est acquitté de ses négociations comme une personne qui ne pensait qu’aux affaires, et qu’il a écrit comme un homme qui employait tout son temps à l’étude.

SPARRE, baron et sénateur de Suède, dans le XVIe siècle, avait sur la politique des vues particulières, qu’il détailla dans son livre De lege, rege et grege, in-fol., qui déplut au gouvernement suédois.

SPARTACUS. Voy. Crassus (M. Licinius).

SPARTIEN (Ælius), historien latin, dont nous avons les vies d’Adrien, de Caracalla, et de quatre autres empereurs romains ; elles se trouvent dans Historiæ Augustæ scriptores, Leyde, 1670 et 1671, 2 vol. in-8o. Il vivait sous le règne de Diodétien, vers l’an 290 de Jésus-Christ.

SPEED (Jean), habile écrivain anglais, natif de Farington, dans le comté de Chester, est auteur d’une Histoire de la Grande-Bretagne, en anglais, qui est estimée, et qui a été traduite en latin, Amsterdam, 1646, in-fol. Il mourut à Londres en 1629.

SPELMAN (Henri), chevalier anglais, mort en 1641, était habile dans les antiquités de son pays, dans l’histoire des derniers siècles, et dans la basse latinité. On a de lui 1o une Collection des conciles d’Angleterre, 1639 et 1664, 2 vol. in-fol., qui a été donnée par Wilkins en 1737, 4 vol. in-fol. ; 2o un Dictionnaire de la basse latinité, intitulé Glossarium Archæologicum, Londres, 1664, in-fol. On préfère l’édition de 1687 ; 3o une Description alphabétique des villes, bourgs et villages d’Angleterre, sous le titre de Villare Anglicum, in-8o ; 4o Reliquiæ Spelmanicæ, in-fol., anglais ; Codex Legum Angliaæ, que Wilkins a inséré dans Leges Anglo-Saxonicæ, Londres, 1721, in-fol., etc.

SPENCE (Joseph), l’ornement de la littérature anglaise, prit le degré de maître-ès-arts, le 2 novembre 1727, au collège Neuf d’Oxford. Il publia, la même année, Essai sur l’Odyssée d’Homère de Pope, deux parties in-12 ; ce qui le fit nommer professeur en