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in-4o, savantes et estimées ; 3o Observations astronomiques faites à la Chine et aux Indes, Paris, 1729 et 1732, 3 vol. in-4o. Étienne-Augustin Souciet son frère, aussi jésuite, mort deux jours après lui dans le collège de Louis-le-Grand, où il professait la théologie, a fait un poëme sur les comètes, Caen, 1710, in-8o, et un autre sur l’agriculture, avec des notes, Moulins, 1712, in-8o.

SOUFFLOT (Jacques-Germain), fils du lieutenant-général d’Irancy près d’Auxerre, y naquit en 1714 ; son père, qui le destinait à lui succéder, l’envoya étudier à Paris ; mais son goût l’entraîna au dessin et à l’architecture, qui lui doit beaucoup. Après être allé étudier les chefs-d’œuvre de ce genre qui sont en Italie, en qualité de pensionnaire du roi, il fut appelé à Lyon, où il a fait construire l’Hôtel-Dieu, aussi simple que noble et salubre ; il est regardé comme un chef-d’œuvre en ce genre ; la bourse, la salle du concert et celle de la comédie ont aussi été élevées par lui ; mais cette dernière n’est pas sans défauts ; il semble que ces sortes d’édifices soient l’écueil des artistes. De retour à Paris, M. le marquis de Marigny le choisit pour l’accompagner dans son voyage d’Italie, et lui donna la place de contrôleur des bâtimens. Il fut nommé pour élever un temple en l’honneur de sainte Geneviève, patronne de Paris. Cet édifice si justement admiré n’a pas pu être fini de son vivant, de sorte qu’on ne sait aujourd’hui si les sujets de reproches qu’on a faits à sa construction auraient disparu, s’il l’avait terminé. Il était de l’académie d’architecture à Rome et à Paris, chevalier de Saint-Michel, et intendant général des bâtimens du roi. Il est mort le 30 août 1780, et déposé une nuit seulement à Saint-Germain-l’Auxerrois, d’où il fut transporté le lendemain à Sainte-Geneviève.

SOULIER (Pierre), prêtre du diocèse de Viviers, rempli de protestans, avait le zèle des conversions. C’est ce motif qui lui a fait composer une Histoire des édits de pacification, 1682, in-12, dont le but est de faire voir le droit qu’avait le roi de les révoquer, parce qu’ils avaient été obtenus par force, pour pacifier le royaume. Avec un pareil système, il ne faudrait jamais faire de quartier, si celui à qui on l’accorde peut secouer le joug qu’on lui impose, quand la force lui sera revenue. Son Histoire du calvinisme, 1676, in-4o, a le même but. Quand une histoire a l’objet d’un factum elle s’oublie après le jugement de l’affaire.

SOURDIS. Voy. Escoubleau.

SOUTH (Robert), théologien anglais, prébendaire de Westminster, et chanoine de l’église de Christ à Osford, naquit à Londres en 1631. Il se distingua par sa science et par sa probité, et refusa plusieurs évêchés. Il mourut en 1716. On a de lui six vol. de Sermons en anglais qui sont estimés, des Harangues latines, des Poésies, etc.

SOUTHERN (Thomas), poète dramatique anglais, né en 1662, publia sa première tragédie, Le Frère loyal, ou le Prince persan, en 1682. C’était une allusion à Charles II et au duc d’Yorck, qui plut beaucoup aux torys. Il entra dans le parti du roi contre le prince d’Orange ; mais, ce dernier ayant prévalu, il se renferma dans ses occupations de littérature, qui lui fournissaient le moyen de vivre. Il est mort le 26 avril 1745. Ses poésies dramatiques ont 3 vol. in-12. On y distingue L’Innocent adultère, Oroonocko, d’après le roman de madame Behn.

SOUVERAIN, ministre protestant en Poitou, fut déposé du ministère trois ans avant la révocation de l’édit de Nantes, à cause de son attachement a l’arminianisme ; les Hollandais lui refusèrent de l’emploi pour la même raison ; mais il fut bien reçu en Angleterre, où il embrassa la religion épiscopale, et où il mourut a la fin du 17e siècle. On a donné depuis sa mort un ouvrage de lui, intitulé Le Platonisme dévoilé, Cologne, 1700, in-8o : il y taxe les pères d’avoir pris l’idée de la trinité dans Platon ; ce qui a été réfuté par le père Baltus, dans sa Défense des pères accises de platonisme, Paris, 1711, in-4o.

SOUVRÉ (Gilles de), marquis de Courtenvaux, et maréchal de France, était fils de Jean de Souvré, seigneur de Courtenvaux, d’une maison ancienne et considérable originaire du Perche. Il s’attacha au duc d’Anjou, et suivit ce prince en Pologne en 1573.