Page:Ladvocat - Dictionnaire historique - 1822 - Tome 5.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pereur Charles V lui ayant donné le gouvernement de l’île de Cuba, avec la qualité de général de la Floride, et le titre de marquis des terres qu’il pourrait conquérir, il partit pour l’Amérique avec une bonne flotte en 1538 ; mais il mourut dans ses courses, le 21 mai 1542.

SOTO (Pierre de), pieux et savant dominicain espagnol, natif de Cordoue, d’une famille noble, fut confesseur de l’empereur Charles V, et quitta ensuite la cour de ce prince pour aller rétablir les études dans l’université de Dillingen. Il professa dans cette université jusqu’en 1553, qu’il alla en Angleterre pour y rétablir la catholicité dans les universités d’Oxford et de Cambridge. Après la mort de la reine Marie, arrivée en 1558, il retourna à Dillingen, et y demeura jusqu’en 1561. Il se rendit, cette année, par ordre du pape, au concile de Trente, où il mourut le 20 avril 1563. Ses principaux ouvrages sont 1o Institutiones christianæ ; 2o Methodus confessionis ; 3o Doctrinæ christianæ compendium ; 4o Tractatus de institutione sacerdotum, qui sub episcopis animarum curam gerunt, Lugd., 1587, in-8o. Ce dernier ouvrage est très-estimé. Le père Duchesne, jésuite, dans son histoire du Baïanisme, a cru trouver des erreurs dans les ouvrages de Pierre Soto ; mais il a été solidement réfuté sur ce point dans un livre imprimé à Paris, sous le nom d’Avignon, en 1738, et intitulé Apologie du révérend père Pierre Soto, dominicain, etc.

SOTWEL (Nathanael), jésuite du 17e siècle, a donné une suite de l’ouvrage intitulé Bibliothèque des écrivains de la société de Jésus, commencée par Ribadeneira, et continuée par Philippe Alegambe. L’ouvrage de Sotwel en est une seconde suite en latin, depuis 1642 jusqu’en 1675, Rome, 1676, in-fol. Il mourut le 2 décembre 1676. Voy. Oudin.

SOUBISE (Jean de Parthenai, seigneur de), l’un des plus grands capitaines des calvinistes de France, dans le 16e siècle, se pervertit à la cour du duc de Ferrare, où Renée de France, fille de Louis XII, et femme de ce duc, avait introduit les erreurs des protestans. De retour en France, il soutint avec ardeur le parti qu’il avait embrassé, et fut l’un des plus considérables associés du prince de Condé, qui le choisit pour commander dans Lyon. Le seigneur de Soubise conserva cette place avec soin, et la défendit avec valeur, contre le duc de Nemours, auquel il en fit lever le siège ; ce fut aussi en vain que la reine mère voulut le surprendre par des négociations. Il avait commandé l’armée de Henri II en Toscane. Il mourut en 1566, à 54 ans, ne laissant qu’une fille, Catherine de Parthenai. Voy. Parthenai, Rohan.

SOUCHAY (Jean-Baptiste), natif de Saint-Amand près de Vendôme, fut reçu de l’académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1716, et devint censeur royal des livres, et professeur d’éloquence au collège Royal en 1732. Il obtint deux ans après un canonicat de la cathédrale de Rhodes, et mourut à Paris le 15 août 1746, à 59 ans. On a de lui 1o une édition d’Ausone, 1730, in-4o ; 2o une traduction française de la Pseudodoxia epidemica, du savant Thomas Brown, médecin, en 1738, 2 vol. in-12, sous le titre d’Essai sur les erreurs populaires ; 3o une édition des Œuvres diverses de M. Pélisson, en 3 vol. in-12 ; 4o des Remarques sur la traduction de Joseph, par M. d’Andilly, dans l’édition de cet historien, Paris, 1744, 6 vol. in-12 ; 5o une édition des Œuvres de Boileau, en 1740, 2 vol. in-4o ; 6o une édition de l’Astrée d’Honoré d’Urfée, en 1733, en 10 vol. in-12 ; 7o plusieurs Dissertations dans les mémoires de l’académie des Belles-Lettres.

SOUCIET (Étienne), habile jésuite, était fils d’un avocat de Paris, et naquit à Bourges le 12 octobre 1671. Il enseigna la rhétorique et la théologie dans sa société, et devint ensuite bibliothécaire du collège de Louis-le-Grand à Paris, où il mourut le 14 janvier 1744, à 73 ans. On a de lui plusieurs ouvrages, dont les principaux sont 1o Recueil de dissertations critiques sur les endroits difficiles de l’Écriture sainte, etc., in-4o, ouvrage savant, mais qui roule sur des questions fort peu importantes ; 2o Recueil des dissertations, contenant un abrégé chronologique, cinq dissertations contre la chronologie de Newton,