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laquelle, le voyant endormi, lui enfonça un clou dans les tempes, 1285 avant J.-C.

SISGAU. Voy. Authier.

SISINNIUS, Syrien de nation, succéda au pape Jean VII le 18 janvier 708, et mourut subitement le 6 février suivant.

SISYPHE, fils d’Éole, qui désolait les rivages de l’Attique, fut tué par Thésée. Il est condamné dans les enfers à rouler au haut d’une montagne une grosse pierre qui retombe quand elle est prête d’arriver.

SISYPHE, natif de l’île de Cos, écrivit, si l’on en croit Malesa, cité par Jean Tzetzès, l’histoire du siège de Troie, où il avait accompagné Teucer. On ajoute qu’Homère s’était beaucoup servi de cet ouvrage ; mais ces faits, étant destitués de preuves, doivent passer pour fabuleux, ou du moins pour très-incertains.

SITONS, habitaient la Norwége et avaient des femmes pour leur commander. Sans doute qu’ils redoutaient moins leurs projets ambitieux que ceux des hommes.

SIXTE Ier, Romain, succéda au pape Alexandre Ier en 117, et mourut en 127.

SIXTE II, Athénien, fut élu pape après Étienne en 257 et souffrit le martyre par la foi de J.-C. trois jours avant son fidèle disciple saint Laurent, le 6 août 259, durant la persécution de Valerien.

SIXTE II, prêtre de l’Église romaine, succéda au pape Célestin en 432. Il travailla à éteindre les hérésies de Pélage et de Nestorius, et à concilier saint Cyrile et Jean d’Antioche. Il mourut le 18 août 440. On a de lui trois Épîtres et quelques pièces de poésie sur le péché originel contre Pelage, dans la Bibliothèque des Pères, et dans Epist. Rom. Pont. Coust., in-fol.

SIXTE IV, appelé auparavant François Albisola de la Rovère, était selon quelques-uns fils d’un pêcheur du village de Celle, à cinq lieues de Savone, dans l’état de Gènes. Il entra dans l’ordre des cordeliers, fut reçu docteur à Padoue, et enseigna avec réputation dans les universités de Bologne, de Pavie, de Sienne, de Florence et de Perouse. Il devint ensuite général des cordeliers, puis cardinal, à la recommandation du cardinal Bessarion ; et enfin pape le 9 août 1471, après la mort de Paul II. Il arma aussitôt une flotte contre les Turcs, et fit paraître beaucoup de magnificence et de libéralité pendant tout son pontificat. Sixte IV enrichit la bibliothèque du Vatican dont il confia l’intendance au docte Platine. Il donna le 1er mars 1476 une bulle par laquelle il accorde des indulgences à ceux qui célébreront la fête de l’immaculée Conception de la sainte Vierge ; c’est le premier décret de l’Église romaine touchant cette fête. On lui attribue aussi l’établissement de la fête de saint Joseph en 1481, pour laquelle Gerson s’était donné beaucoup de mouvement. Les historiens lui reprochent d’avoir souffert les déréglemens de ses neveux, d’avoir montré trop de passion contre la maison de Médicis, et contre les Vénitiens, et d’être entré dans la conspiration des Pazzi à Florence. Il mourut le 13 août 1484, à 71 ans. Il avait composé, avant son pontificat, les traités De Sanguine Christi, Rome, 1473, in-fol., rare ; De futuris contingentibus ; De potentiâ Dei ; De Conceptione beatæ Virginis, etc. On lui attribue Regulæ Cancellariæ, 1471, in-4o, très-rare, traduit en français par Dupinet, 1564, in-8o, et réimprimé sous le titre de la Banque romaine, 1700, in-12.

SIXTE V, pape célèbre, et l’un des plus grands hommes qui aient régné en Europe, était fils de François Peretti, vigneron du village appelé les Grottes, près du château de Montalte. Il naquit en ce village le 13 décembre 1521, et fut nommé Félix Peretti. À l’âge de 9 ans il fut donné par son père, qui était très-pauvre, à un habitant du village pour garder ses pourceaux. Dans cet état, ayant aperçu un cordelier conventuel qui était en peine du chemin qu’il devait prendre pour aller à Ascoli, il le suivit jusqu’au couvent. Il témoigna une si grande passion pour l’étude qu’on l’instruisit, et qu’ensuite il prit l’habit. Le frère Félix devint en peu de temps bon grammairien et habile philosophe. Il fut fait prêtre en 1545, et élevé au degré de bachelier, après quoi il prit le nom de Montalte. Ayant reçu quelque temps après le bonnet de docteur, il obtint une chaire de théologie à Sienne. Il