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l’éditeur. Ces ouvrages ont pour but principal de faire connaître et d’éclaircir la doctrine des anciens en mathématiques.

SINCRÉTIQUES. Voyez Calixte.

SINGLIN (Antoine), fameux docteur et confesseur des religieuses de Port-Royal, était natif de Paris, et fils d’un marchand de vin. Ayant renoncé au commerce par le conseil de saint Vincent de Paul, il apprit le latin et embrassa l’état ecclésiastiques. Saint Vincent le mit ensuite dans l’hôpital de la Pitié, pour faire le catéchisme aux enfans. Quelque temps après, M. Singlin s’attacha à l’abbé de Saint-Cyran, qui lui fit recevoir la prêtrise, et l’engagea à se charger de la direction des religieuses de Port Royal. M. Singlin fut confesseur de ces religieuses pendant 26 ans, et leur supérieur pendant huit. On dit que M. Pascal lui trouvait le jugement si solide, qu’il lui lisait tous ses ouvrages avant que de les publier, et qu’il s’en rapportait à ses avis. On ajoute que c’était aussi pour l’ordinaire M. Le maître de Sacy qui dirigeait sa plume. M. Singlin lui disait le sujet qu’il voulait traiter, sur quelle vérité il avait dessein de prêcher, quel endroit de l’Évangile il se proposait d’expliquer, et M. de Sacy, ou quelquefois M. Amauld, remplissait ce plan, ou du moins l’ébauchait. M. Singlin eut beaucoup de part aux affaires de Port-Royal. Craignant d’être arrêté en 1661, il se retira dans une des terres de la duchesse de Longueville. Il mourut dans une autre retraite, le 17 avril 1664, et l’on porta son corps à Port-Royal de Paris. On a de lui 1° des Instructions chrétiennes sur les mystères de Notre Seigneur et les principales fêtes de l’année, Paris, 1671, en 5 vol. in-8o, réimprimées en 12 et en 6 vol. in-12 ; 2° quelques Lettres, dans les Mémoires de Port-Royal, 7 vol. in— 12.

SINHOLD (Jean-Nicolas), savant théologien allemand, et professeur d’éloquence à Erfurt, a continué l’Erfordia litterata du professeur Motschman, et a fait divers ouvrages allemands. Il mourut en 1748.

SINNICH (Jean), fameux docteur de Louvain, au 17e siècle, natif d’Irlande, dont on a un ouvrage in-fol. contre les théologiens de la confession d’Augsbourg, intitulé Confessionistarum Goliatismus profligatus, et plusieurs autres ouvrages, dont les titres sont bizarres et singuliers. Il était grand défenseur des écrits de Jansénius, et fut professeur dans l’université de Louvain, qui l’envoya à Rome avec d’autres députés vers Urbain VIII, pour demander à ce pape des éclaircissemens au sujet de sa bulle contre Jansénius. Il mourut en 1666.

SINNIS, fameux brigand, qui désolait les environs de Corinthe ; il attachait ceux qui tombaient entre ses mains aux branches de deux gros arbres qu’il avait pliés et abaissés jusqu’à terre, lesquels se redressant tout d’un coup déchiraient ces malheureux. Thésée le fit mourir du même supplice.

SINON, fils de Sisyphe, se laissa prendre par les Troyens, et par ses fourberies leur persuada de faire entrer le cheval de bois dans leur ville. Ce fut lui qui ouvrit la porte du cheval aux gens armés qui étaient enfermés dedans.

SIONITE. Voy. Gabrielle.

SIRÈNES, monstres marins, moitié femmes et moitié poissons, étaient filles de l’Océan et d’Amphitrite ; elles attiraient les passans par leurs chants et les dévoraient. Ulysse les évita en faisant boucher les oreilles de ses compagnons, et se faisant attacher au mât.

SIRI (Vittorio), historiographe du roi et ancien abbé de Vallemagne, était Italien. Il se rendit fameux par son Mercure, ouvrage curieux qui contient l’histoire du temps depuis 1635 jusqu’en 1655, en 13 vol. in-4o, et dont M. Requier en a commencé une traduction française. On a encore de lui Memorie recondite en 8 vol. in-4o. Il y en a aussi une partie traduite par M. Requier. Il mourut à Paris le 5 octobre 1685, à 77 ans. Il ne faut pas toujours compter sur la vérité des faits rapportés par cet historien.

SIRICE, Romain, succéda au pape Damase le 1er janvier 385, à l’exclusion d’Ursicin. La lettre qu’il écrivit à Himère, évêque de Taragone, dans laquelle il répond à plusieurs questions importantes de ce prélat, passe parmi les savans pour la première épitre dé-