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fameux philosophe nommé Zoroaatre, qui introduisit chez les Perses l’étude de la religion et des sciences, et qui fut le chef des mages, c'est-à-dire des juges dont il est si souvent parlé dans l'histoire. Il distinguait deux souverains principes, l’un du bien, et l’autre du mal. Le premier s'appelait Oromaze, et, le second Arimane. Zoroastre enseignait que c'était à Oromaze, principe de tout bien, qu'il fallait rendre des adorations et un culte religieux. On dit que ce philosophe vécut dans la solitude, sur une montagne, et qu'il apprit aux Perses à honorer la Divinité sous le symbole du feu. C'est pour cette raison qu’il voulut que l’on conservât, dans la Perse, un feu perpétuel en l'honneur de la Divinité. Platon dit que Zoroastre était fils d'Oromaze, c'est-à- dire qu'il en était l'adorateur ; car tous les anciens attestent qu'Oromaze était le dieu et l'objet du culte de Zoroastre. Ce philosophe est encore en grande vénération parmi les Perses qui ne suivent pas la religion mahométane, mais l'ancienne religion du pays. Ils allument encore, un feu perpétuel, et observent les rits et les coutumes qu'ils prétendent avoir reçus de cet ancien philosophe. En présence du feu, et se tournant vers le soleil, il protestait n’adorer ni l’un ni l'autre, mais un seul Dieu dont ces objets sont le symbole. Ils montrent même un livre qu'ils soutiennent renfermer sa doctrine, et racontent de lui mille fables et mille prodiges imaginaires. On nomme Guèbres ces sectateurs de Zoroastre, qui subsistent encore dans la Perse. 11 y a même un faubourg d'Ispahan qui n'est habité que par ces gens. Ils sont simples, ignorans, méprisés des musulmans, d’ailleurs francs et d'une morale rigide. Ils ont un goût particulier pour les mariages incestueux. Le livre qu’on lui attribue a été apporté en France et déposé en 1762 à la Bibliothèque du roi par M. Anquetil, qui en a donné une traduction française dans Zend-Avesta, 1770, 2 vol. in-4o.

ZOROBABEL , nis de Sa]athiel , de la maison des rois de Juda , fut 1© chef iles Juifs qui, après leur captivité , retournèrent en Judée du temps de Cyrus. Il commença à rebâtir le temple vers 535 avant J.-G. ; mais les Samaritain ^ empêchant cet ouvrage , Zoro^ ÏOU babel alla à la cour de Dariqs , fiCt d’Hystaspe , et obtint de ce prince toat ce qu’il voulut pour le bâtiment du temple, qui fut achevé vingt ans après. La dédicace s’en fit solennellement vers 5iS avant J.’C. Il ne faut pas confon-^ dre ce Zorobabel avec un autre qui était fils de Phadaïa. ZOSIME , succéda au pape Innocent Uf le’9 mars 4i7« Célesjtius , disciple de Pelage , lui en iinposa d’abord : mais dans la suite ce pape avant été détrompé par les évêques d’Afrique, il fit citer Celestius à Rome , et confirma le jugement rendu par son prédécesr seur Innocent I«’ contre félage et Célestius , et écrivit sur ce sujet une lettre aux évêques d’Afrique, qu’il publia en Italie. Zosime décida le différend qui était entre l’église d’Arles et de Vienne, touchant le droit de métropole sur les provinces viennoise et narbonnaise, et se déclara en faveur "de Patrocle, évéque d’Arles. 11 eut un grand dcîmélé avec les évêques d’Afriique , touchant l’appellation du prêti*e Apiarius , qu’il soutenait valable, conr trc le droit que les Africains pré^enr daient de juger les clercs et même les évêques eh dernier ressort. Il mourut le i3 décembre 4i8- On a de lui seize Epilres écrites avec beaucoup de zèle et d’autorité, dans Epis tolœ romanor rum Pontificuni de Constant, ini^fol. ZOSIME, historien grec^ étoit comte et avocat du fisc, du temps de l’empereur Théodose-le- Jeune , vers Tan 410. Il composa une Histoire desemr pereurs , en 6 - vol. , dont il ne nous reste que les cinq premiers< livres et le commencement du sixihne. Cellarius ena donpé upe bonne édition en 1696, en grec et en latin, in-S» ; celle d’Oxford, i !S79, in-8 ?, est plus belle-, et le président Cousin l’a traduite enfran^ çais. Zosime traite fort mal l’empereur Constantin , et ne laisse échapper au^ cune occasion de se déchaîner contre les chrétiens. ZOSIME ( l’abbé ) , célèbre solitaire du 6« siècle , vers l’an ^27 , était supérieur et abbé d’un monastère situé au bord du Jourdain. C’est lui qui porta l’Eucharistie , dans le désert, à sainte Marie égyptienne. ZOUCH (Richard), savant jurisr consulte anglais , était natif de la pa-