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nition de leur crime Dieu les diviserait et les disperserait, c’est-à-dire que ces deux frères, si unis dans le crime, seraient séparés l’un de l’autre dans leurs demeures, et qu’en même temps ils seraient dispersés parmi les autres tribus. L’événement justifia la prédiction d’une manière frappante. Lévi n’eut jamais de lot ni de partage fixe dans Israël, et Siméon ne reçut pour partage qu’un canton que l’on démembra de la tribu de Juda, et quelques autres terres qu’ils allèrent conquérir dans les montagnes de Séir et dans la vallée de Gader. Fagius observe que les Siméonites, dénués des ressources communes à presque toutes les autres tribus, donnèrent des maîtres d’école à presque tout le pays, et se consacrèrent à l’éducation des enfans pour gagner leur pain. Si cette tradition, qui est appuyée sur l’autorité du Targum de Jérusalem, et de quelques rabbins, est bien fondée, il ne se peut guère de preuve plus parlante de l’humiliation des Siméonites. Le crime de Zamri attira aussi la malédiction sur la tribu de Siméon, et c’est la seule que Moïse ne bénit point en pourant. Quoique cette tribu fût composée de 59,000 combattans lors de la sortie d’Égypte, il n’en entra néanmoins que 22,000 dans la terre de Canaan. Siméon mourut vers 1637 avant J.-C., à 120 ans.

SIMÉON (Saint), appelé le frère du Seigneur, était fils de Cléophas, surnommé Alphée, frère de Salomé, femme de Zébédée, et de Marie, sœur de la sainte Vierge. Il fut élu évêque de Jérusalem, après saint Jacques, l’an 62 de Jésus-Christ, et fut crucifié pour la foi, la dixième année de Trajan, l’an 107 de Jésus-Christ, à 120 ans.

SIMÉON (Saint), Stylite, célèbre anachorète d’Antioche, naquit dans le petit bourg de Sisan, et se retira sur le haut d’une montagne de Syrie, où il demeura sur une colonne élevée de 36 coudées, dans les exercices d’une continuelle pénitence, et où il mourut en 461, à 69 ans. On a de lui une Lettre adressée à Basile, archevêque d’Antioche, et un Sermon dans la Bibliothèque des Pères. Théodoret, évêque de Cyr, l’un des plus judicieux écrivains ecclésiastiques, nous a donné l’abrégé de sa vie, qu’il a écrite [illisible] témoin occulaire. Il ne faut pas le con[illisible]fondre avec un autre Siméon Stylite[illisible] surnommé le Jeune, qui mourrut en[illisible] 595.

SIMÉON MÉTAPHRASTE, célè[illisible]bre compilateur des vies des saints[illisible] au 10e siècle, était natif de Constantinople. Il s’éleva, par sa naissance et[illisible] par son mérite, aux emplois les plus[illisible] considérables, fut secrétaire des empereurs Léon-le-Philosophe et Constantin-Porphyrogenète, et eut le département des affaires étrangères. Nous avons diverses traductions latines de ses Vies des saints. Il serait à souhaiter qu’on les imprimât en grec ; car quoique la plupart soient remplies de fa[illisible]bles, il y en a cependant plusieurs qui renferment des monumens anciens et authentiques. Cet écrivain fut nommé Métaphraste, parce qu’il avait écrit les vies des saints dans un style diff[illisible] et orné. Elles se trouvent dans les Vies de saints de Surius, et on trouve des[illisible] vers de lui dans Corpus poetarum græcorum, Genève, 1606, et 1614, 2 vol. in-fol.

SIMÉON, fameux rabbin du second siècle, est regardé par les juifs comme le prince des cabalistes. C’est à lui qu’on attribue le livre hébreu intitulé Zohar, c’est-à-dire la lumière. Crémone, 1560, 3 vol. in-fol.

SIMÉONI. Voyez Gaspard

SIMIANE, ancienne maison de Provence, qui remonte à la fin du 10e siècle, s’est fait connaître avantageusement en France. Bertrand Raimbaud, marquis de Gorde, se distingua dans les guerres contre les religionnaires en sa qualité de lieutenant-général du Dauphiné. Il mourut en 1578 ; ce fut dans un combat qu’il livra au fameux Dupuy Montbrun que ce dernier fut pris. Madame de Sévigné a rendu aussi ce nom fameux, parce que sa petite-fille avait épousé Louis, marquis de Simiane, mot en 1718. Cette dame, Pauline Adhémar de Grignan, n’eut que des filles. Il existe plusieurs branches de cette maison ; c’est d’une de ses branches qu’était Charles-Jean-Baptiste, dont l’article est ci-après.

SIMIANE (Charles-Jean-Baptiste de), marquis de Pianesse. [illisible] duc de Savoir, et [illisible] son infanterie [illisible]