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archevêque de Reims en 992, après la déposition d’Arnoul. Mais celui-ci ayant été rétabli en 998, par Grégoire V, Gerbert se retira en Italie, où il obtint l’archevêché de Ravenne, par la faveur de l’empereur Othon III, qui avait été son disciple. Enfin, le pape Grégoire V étant mort, Gerbert lui succéda par la protection du même prince, le 19 février 999. C’était un des plus savans hommes de son siècle ; il était habile dans les mathématiques et dans les sciences les plus abstraites. Il mourut le 12 mai 1003. Il nous reste de lui 149 Épitres, et divers autres ouvrages dans la Bibliothèque des Pères, dans la collection de Duchesne, dans celle des conciles. Son Traité sur l’Eucharistie se trouve dans l’histoire de Goteschale, 1655, in-fol., et dans le Thesaurus novus monumentorum, du père Pez, 5 vol. in-fol. Le tome V est coté tome VI.

SILVESTRE DE PRIERIO. Voyez Mozoloni.

SILVESTRE (François), pieux et savant général des dominicains, naquit vers 1474, d’une noble et illustre famille de Ferrare ; ce qui l’a fait appeler Franciscus Ferrariensis. Après avoir professé la théologie avec distinction, et pris le bonnet de docteur à Bologne, il eut divers emplois dans son ordre ; il en devint général sous le pape Clément VII en 1525, et mourut à Rennes dans le cours de ses visites, le 19 septembre 1528, à 54 ans. On a de lui plusieurs ouvrages, dont les principaux sont 1° de bons Commentaires sur les livres de saint Thomas contre les gentils ; ils se trouvent dans le tome 9 des œuvres de saint Thomas ; 2° une Apologie pour prouver contre Luther que les instituts de l’Église romaine ne sont pas contraires à la liberté évangélique ; 3° la Vie de la bienheureuse Osanna de Mantoue, religieuse de l’ordre des frères prêcheurs, etc. Il ne faut pas le confondre avec François Silvestre, qui a traduit en français le Flambeau de la mer de Van-Loon, Amsterdam, 1687, 5 vol. in-fol.

SILVESTRE (Israël), célèbre graveur, naquit à Nancy le 15 août 1621, d’une bonne famille orignaire d’Écosse. Après la mort de son père, il vint à Paris, où Israël Henriet son oncle maternel et habile graveur le reçut avec joie et l’éleva comme son propre enfant. Il dessina toutes les vues de Paris et des environs, et les grava ensuite à l’eau forte avec un grand succès. Il fit depuis deux voyages à Rome, d’où il rapporta ce grand nombre de belles vues d’Italie que l’on a de lui. Enfin Louis XIV, instruit de sa rare capacité, l’employa à dessiner et à graver toutes les maisons royales, les places conquises, etc., et le fit maître à dessiner de monseigneur le dauphin. Il lui donna aussi des pensions considérables, et un logement au Louvre. Silvestre épousa Henriette Selincart, femme célèbre par son esprit et par sa beauté, laquelle étant morte le 1er septembre 1680, il lui fit élever un magnifique monument à l’église de Saint-Germain-l’Auxerrois. Il mourut le 11 octobre 1691, à 70 ans, laissant plusieurs enfans.

SILVESTRE (Louis), premier peintre du roi de Pologne, électeur de Saxe, mort le 14 avril 1760, à 85 ans, maniait le pinceau avec beaucoup de succès, et joignait les agrémens de l’esprit aux talens de la main.

SILVIA (Gianetta-Rosa Benozzi, dite), née à Toulouse, de parens italiens, vint fort jeune à Paris en 1716. Elle y épousa Joseph Baletti, dit Mario, qui jouait les rôles d’amoureux à la comédie Italienne. Elle fut également chargée des rôles d’amoureuses, qu’elle joua pendant quarante ans avec des applaudissemens et un succès soutenu. Elle est morte à Paris en 1758. Son mari est mort en 1762.

SILVIUS. Voyez Sylvius.

SIMÉON, chef de la tribu de même nom, et second fils de Jacob et de Lia, naquit 1749 ans avant J.-C. Il vengea avec Lévi l’enlèvement de sa sœur Dina, en égorgeant tous les hommes de la ville de Sichem. Dans la suite ayant été envoyé en Égypte pour y acheter du blé, Joseph le retint pour otage, jusqu’à ce que ses autres frères eussent amené Benjamin. Les interprètes de l’Écriture ne conviennent pas des motifs qui portèrent Joseph à en user de la sorte avec Siméon. Jacob, au lit de la mort, témoigna son indignation contre la violence que Siméon et Lévi avait exercée envers les Sichimites, et il leur prédit qu’en pu-