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il n’en jouit pas long-temps, ayant été exterminé, en 427, par Wallia, roi des Visigoths.

SILIUS-ITALICUS (Cayus), poète latin, fut consul de Rome, l’année de la mort de Néron, 68 de Jésus-Christ. Il eut d’abord une mauvaise réputation, parce qu’il faisait le métier de délateur ; mais il effaça cette tache dans la suite. Il était riche, et possédait une maison qui avait été à Cicéron, et une autre où était le tombeau de Virgile. Il se laissa mourir de faim, pour mettre fin au mal qui le tourmentait, à l’âge de 75 ans, l’an 100 de Jésus-Christ. Il nous reste de lui un Poème de la seconde guerre punique, contenant les expéditions d’Annibal en dix-sept livres. Ce poëme fut trouvé par le Pogge, dans une vieille tour du monastère de Saint-Gal, durant la tenue du concile de Constance. Il mérite d’être lu pour la pureté des expressions, la beauté du latin, et un grand nombre de particularités qu’on ne trouve point ailleurs ; mais on n’y remarque ni la nature, ni la matière, ni la forme d’un poëme, ni aucune des qualités qui caractérisent les bons poètes ; ce qui a fait dire à Pline que Silius-Italicus a composé ses vers avec plus de travail que d’esprit et de génie. La première édition de ce poëme est de Rome, 1471, in-fol. Il y en a deux de cette date ; celle revue par Pomponius est plus estimée que celle revue par l’évêque d’Alérie. Il y en a une édition d’Alde, 1523, in-8o, et une d’Utrecht, 1717, in-4o.

SILLERI (Gabrielle-Françoise Brulart de), petite-fille du marquis de Puisieux, épousa, le 23 juin 1675, Louis de Tibergeau ; elle fit quelques vers agréables et conserva les grâces de son esprit jusque dans un âge fort avancé ; c’est pour elle que La Fontaine avait fait sa fable de Tircis et Amarante ; et c’est d’elle dont il dit : « Qui dit Silleri dit tout. Voy. Brulart.

SILLERI. Voy. Fargis

SILVA (Jean-Baptiste), célèbre médecin de la faculté de Paris et de Montpellier, naquit à Bordeaux le 13 janvier 1682 ; il pratiqua à Paris la médecine avec réputation, devint premier médecin de Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé, puis médecin consultant de sa majesté, et mourut à Paris le 18 août 1742, à 61 ans. On a de lui un Traité de l’usage des différentes sortes de saignées, et principalement de celle du pied, 2 vol. in-12, et quelques autres écrits.

SILVA (François), né à Morbio-Disonto, dans le bailliage de Mendriz, célèbre peintre et statuaire, est mort en 1641. Son fils, Augustin, et son petit-fils François, dit le Jeune, furent aussi d’habiles statuaires. Ce dernier mourut à Bonn, dans l’électorat de Cologne, en 1737.

SILVA (Charles-François), mort à Milan en 1726, à 65 ans, fut un habile sculpteur et architecte.

SILVANI (Gérard), architecte et sculpteur florentin, né en 1579, bâtit le palais Ricardi à Florence et sculpta plusieurs statues qui ornent les édifices de cette ville. Il mourut en 1675. Son fils, Pierre-François Silvani, fut aussi un bon architecte ; l’église des pères de l’Oratoire de Florence est de sa construction.

SILVÈRE, Silverius, succéda au pape Agapet Ier en 536, par les soins du roi Théodat. Peu de temps après, ayant été accusé d’avoir des intelligences avec les Goths, il fut envoyé en exil à Patare en Lycie par Bélisaire, qui fit ordonner à sa place Vigile, le 22 novembre 537. L’empereur Justinien, ayant appris les outrages qu’on faisait à ce saint pape, ordonna qu’on le rétablit sur son siège ; mais par les intrigues de l’impératrice Théodora, il fut conduit dans l’ile Calmaria, où il mourut de faim en juin 538.

SILVESTRE Ier (Saint), pape, succéda à saint Miltiade le 31 janvier 314. Il envoya des députés au concile d’Arles, pour l’affaire des donatistes, et en tint lui-même plusieurs à Rome. Il envoya aussi Vitus et Vincent, prêtres de l’église de Rome, avec Osius, évéque de Cordoue, au concile général de Nicée en 325, pour y assister en son nom. Il mourut le 31 décembre 335.

SILVESTRE II, appelé auparavant Gerbert, né en Auvergne, de basse condition, fut élevé au monastère d’Aurillac, et devint abbé de Bobio. Il se retira ensuite à Reims, où il fut chargé de l’école de cette ville, et où il eut pour disciples le jeune Robert, fils de Hugues Capet. Gerbert fut fait