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SHERLEY (Antoine), né à Wiston dans le comté de Sussex l’an 1565, passa dans l’Amérique au service de la reine Elisabeth, qui à son retour l’envoya en Italie. Sa mission avait pour but de secourir les Ferrarais qui s’étaient soulevés contre le pape. Mais ayant appris en chemin qu’ils avaient fait leur paix, il passa en Perse avec des ouvriers fondeurs de canons dont il savait que l’on manquait dans pays. Cha-Abbas le reçut avec faveur et l’envoya en 1699 en Europe avec un Persan qu’il envoyait en ambassade pour solliciter les princes chrétiens d’attaquer le Turc de leur côté pendant qu’il en ferait autant du sien. Il se fixa à la cour d’Espagne et ne retourna plus en Perse. Il y vivait encore en 1631. La relation de ses voyages se trouve dans le Recueil de Purchass. Il avait un frère aîné nommé Thomas Sherley, qui fit le voyage de Perse avec lui. Celui-ci gagna aussi les bonnes grâces de Cha-Abbas, qui lui donna en mariage une belle Circassienne de son sérail, parente de la reine. Il l’envoya aussi en ambassade en Europe, entre autres en Angleterre où il eut le désagrément d’y voir un nouvel ambassadeur persan le taxer d’inposteur et le frapper. Jacques Ier, voulant s’éclaircir de la vérité, renvoya les deux ambassadeurs sur une flotte de six vaisseaux avec Dodmer Cotton qu’il envoyait en ambassade. Le Persan s’empoisonna sur les côtes de Surate ; mais Sherley n’ayant pu obtenir une satisfaction authentique, mourut de chagrin le 23 juillet 1627, à 63 ans : sa veuve revint en Europe, et alla se fixer à Rome. Elle avait un fils dont la reine d’Angleterre était la marraine et le prince de Galles parrain.

SHERLOCH (Guillaume), savant théologien anglais, naquit en 1641. Il s’appliqua à l’étude avec une ardeur extraordinaire, eut plusieurs places considérables dans le clergé, et devint doyen de Saint-Paul. Il mourut en 1707. On a de lui plusieurs ouvrages dont les Anglais font un grand cas. On a traduit en français son Traité de la mort et du jugement dernier, 1696, in-8o, celui de l’Immortalité de l’âme, 1708, in-8o.

SHERLOCK (Thomas), fut successivement doyen de Chichester, maître du palais et évêque de Bangor. Il a donné 2 vol. in-8o de Sermons traduits en français ; de l’Usage et des fins de la prophétie, 1729, in-8o ; les Ténoins de la résurrection jugés suivant les règles du barreau, in-12 : c’est M. Le Moine qui les a traduits.

SHIRLEY (Henri), auteur dramatique a fait une tragédie intitulée Le Soldat martyrisé, Londres, 1638, in-4o, qui a été fort applaudie. L’auteur était mort quand elle a été imprimée.

SHIRLY (Jacques), célèbre poète anglais du 17e siècle, naquit à Londres en 1594. Après avoir fait ses études à Oxford, il embrassa la religion catholique et s’appliqua ensuite à composer des pièces de théâtre dont plusieurs eurent un grand applaudissement, mais que l’on ne joue plus. Il mourut en 1666.

SHUCFORD (Samuel), savant curé de Shelton, dans la province de Notfolck, puis chanoine de Cantorbéry et chapelain ordinaire du roi d’Angleterre, est auteur 1° d’une excellente Histoire du monde, sacrée et profane, pour servir d’introduction à celle de Prideaux, traduite en français, 3 vol. in-12. Il mourut le 14 juin 1754.

SIBELIUS (Gaspard), habite théologien hollandais au 17e siècle, natif de Deventer, est auteur d’un savant Commentaire sur le Cantique des cantiques, et de plusieurs autres ouvrages imprimés en 5 vol. in-fol.

SIBER (Urbain Godefroi), habile théologien protestant et professeur des antiquités ecclésiastiques à Leipsick, naquit à Schandau près de l’Elbe le 12 décembre 1669, et mourut le 15 juin 1742. On a de lui une Dissertation sur les tourmens qu’on faisait souffrir aux anciens martyrs ; une autre sur l’usage des fleurs dans les églises et plusieurs autres petits écrits curieux et intéressans en latin.

SIRERUS (Adam), fameux poète latin du 16e siècle, né à Kemnitz en Misnie, en 1515, mort en 1583, a composé des Hymnes, des Épigrammes, et d’autres Poésies imprimées en 2 vol., et dans Deliciæ poetarum germanorum, dans lesquelles il y a beaucoup de douceur et d’agrément, mais point d’élévation ni de grandeur.

SIBYLLES, femmes qui prédisaient