Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/86

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vois, elle atteint au pied d’un céleste cortège
Qui se déroule et vient, en robe de clarté.
Sur un nuage d’or, d’azur tendre et de neige.
Vers la détresse humaine et vers l’humilité !

Les siècles d’avenir semblent tout vêtus d’aube…
Vois des prophètes, vois des dieux, vois des martyrs.
Qui d’en haut, le lys d’or pour symbole ou le globe.
Font un geste d’espoir à tous les repentirs…

Et là-bas, sous ce vol séraphique et ces palmes.
Si triste dans son nimbe où ses yeux semblent clos.
Et de miséricorde étendant ses mains calmes.
C’est Jésus le plus doux qui marcha sur les flots…

Vois sa croix comme un phare éclairer l’étendue.
Et des vallons d’angoisse où lui dut sangloter.
Entends, jusque son ciel, vers sa douleur tendue,
La prière éternelle au fond des nuits monter…