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La ténèbre première absorbe encor l’espace,
Imprescrite, elle est une, et par l’immensité,
Où rien ne luit, où rien ne bruit, où rien ne passe,
Tient les astres figés dans son opacité.

Et c’est la nuit toujours sans aspect et sans tache.
Nul souffle n’a frémi ; ni le temps ni le lieu
N’ont d’issue ou de terme en cette ombre qui cache
La puissance effroyable ou le sommeil d’un dieu.