Page:Lacuzon - Éternité, 1902.djvu/55

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La mort, tout doucement, parlait à notre rêve.
Non celle dont s’évoque aux humains l’épouvante.
Mais bien la sœur divine et jamais décevante
De la vie, où son aube, au deuil des cœurs, se lève..

Sa présence dans l’ombre avait clos tout murmure.
Mais aux frissons du vent qui la semblaient trahir.
Le tressaut de nos cœurs s’achevait en soupir.
Comme après un conseil dont la douceur rassure...

Et nous étions émus à part nous, de l’entendre
Qui s’annonçait ainsi sans nous causer d’effroi.
Se disant bonne à ceux qui l’avaient pu comprendre
Malgré les maux soufferts qui mènent à sa loi.

Ce semblait d’un bonheur fait avec notre peine.
Mais auquel notre esprit, sans pouvoir discerner
S’il ne procédait plus d’une espérance humaine.
Non moins qu’à s’y soustraire eût craint s’abandonner,