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À DOURA

la meilleure et la plus belle chienne qui soit jamais née dans les montagnes des Pyrénées



Ma vieille amie, lorsque j’écrivais la Perle de Candelair, j’en faisais hommage, dans mon esprit et sur le papier, à un homme dont, pour crime d’ingratitude, je ne mets pas le nom en tête d’un ouvrage que je signe.

En échange d’une amitié sincère et désintéressée il m’a rendu la monnaie de toutes les petites lâchetés que le monde tolère, parce qu’il fait mine de n’y pas croire.

Il avait déjà un peu commencé à cette époque à me payer avec cette monnaie-là ; mais je faisais comme le monde : je ne croyais qu’à une défaillance momentanée de son cœur. Aussi je l’excusais de toute la force de mon affection pour lui, et ma dédicace était ainsi faite :