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LE SECRÉTAIRE DU MINISTRE

Étienne que tu as connu à Candelair, il y a déjà bien longtemps, de l’affection filiale dont tu as entouré les derniers jours de ma brave grand’mère.

» Ce m’est en effet une consolation de savoir qu’elle m’a cru auprès d’elle, lorsqu’elle m’y avait désiré ; je te suis sincèrement reconnaissant de m’avoir donné le moyen d’apaiser ma conscience d’aujourd’hui qui n’est pas toujours en paix avec celle que j’avais emportée en quittant la montagne.

» Je n’ai ni instruction, ni ordres à te donner pour les funérailles de ma sainte et digne grand’mère, je te prie seulement de déployer, en cette occasion, non point la pompe mondaine, tu sais si elle y tenait peu, — mais toutes les pompes religieuses dont elle faisait grand cas.

» Appelle sur sa modeste et chère dépouille tout ce que la prière peut avoir de consolant, tout ce que l’Église possède d’indulgences, de bénédictions et protections pour aider la chère âme qui vient de quitter le corps de Mme Daubrée à gagner les sphères éternelles, dans la béatitude de tous les devoirs accomplis.

» Tu sais combien la religion lui était chère ; que la religion lui donne tout ce qu’elle peut donner aux morts.

» Moi je te remercie, je te bénis et je t’aime comme la première et la meilleure entre toutes les âmes affectueuses qui ont bien voulu s’attacher à moi.

» Étienne Jussieux. »

La lettre une fois partie, il fut plus tranquille ; mais il