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LA PERLE DE CANDELAIR

que temps, lui ont fait croire à votre présence, qui a rendu heureux les derniers instants de sa vie.

» Elle vous a fait, la pauvre femme, toutes les amitiés que probablement, dans la crainte de vous trop gâter, elle n’avait pas osé vous faire pendant le cours de toute sa vie.

» Je suis encore fort attendrie des mots affectueux qu’elle a su trouver pour vous dire combien elle vous aimait.

» Elle a fait à la pauvre Mariette, qui, maintenant, n’a plus personne à qui elle puisse parler de vous, un legs affectueux de son livre d’heures, de ses chapelets et de ses médailles religieuses, afin que je puisse continuer à prier Dieu pour vous, avec ces pieuses images, qui me doivent rappeler de quelle affection modeste, mais constante et dévouée, elle vous a constamment aimé.

» Enfin, monsieur Étienne, elle est morte heureuse en vous adressant son dernier sourire, son dernier baiser, sa dernière pensée, et je crois qu’il est de mon devoir de vous bien dire toutes ces choses pour vous aider à vous consoler du chagrin que vous ne pouvez manquer d’avoir en songeant qu’en réalité, vous l’avez laissée partir sans lui dire adieu.

» Maintenant si vous avez quelque instruction à me donner pour les funérailles de Mme Daubrée, je les attends et je m’y conformerai entièrement, car monsieur votre oncle est tout à fait incapable, non-seulement de me dire quoi que ce soit, mais même de mettre deux idées raisonnables et justes à la suite l’une de l’autre. La mort de sa sœur l’a grandement frappé.