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trois ans, n’étaient plus que des minuties dont le souvenir ne valait pas la peine d’être conservé. J’ai donc donné au récit des faits, ainsi qu’aux réflexions qui les accompagnent, un tour plus vif et plus rapide et les dialogues, trop étendus dans leur première rédaction, ont été réduits à l’idée capitale, au trait saillant qui les avaient signalés. C’est ainsi que mon journal a pu être abrégé de moitié au moins, sans subir aucune altération sensible, et sans rien perdre d’essentiel. Peut être le trouvera-t-on encore trop long. J’en serais fâché. Mais, dans ce cas, je ferais la seule réponse que comporte ce genre de reproche, c’est que je n’ai pas eu le temps d’être plus court.

Maintenant je n’ai plus qu’un mot à ajouter pour prier quiconque voudra bien lire ce journal de se reporter en esprit au temps où il a été composé. Cela est absolument nécessaire pour qu’on se mette à l’unisson de la note qui y règne et qui est celle du moment, pour qu’on me passe des méprises et des erreurs inévitables dans un écrit obligé de